LES NOUVEAUX REALISTES


Le jeudi 27 octobre 1960, le groupe d’artistes que Pierre Restany avait préalablement baptisé  » Les nouveaux réalistes » se réunissent dans l’appartement de Yves Klein et signent ce qui devriendra la « Déclaration constitutive du groupe des Nouveaux réalistes ». Cette déclaration se limite à une simple définition du groupe « Nouveau réaliste = nouvelles approches perceptives du réel ».

Quelques jours après, Arman, Raymond Hains, Martial Raysse, Jean Tinguely et Restany se retrouvent chez Yves Klein pour réaliser une spectaculaire anthropométrie de 6 métres de long.

La première présentation de ce happening français avait eu lieu le 9 mars 1960 à la galerie internationale d’art contemporain à Paris.

A la différence de la gestuelle expressionniste de Georges Matthieu, de l’action painting ou des performances de pinceaux vivants du Groupe d’avant garde Japonaise Gutaï, pour Yves Klein la manière d’agir est plus importante que le résultat obtenu.

« Personnellement déclare t’il, je ne tenterai pas de me barbouiller le corps et de devenir un pinceau vivant; au contaire, je me vetirai plutôt de mon costume et j’enfilerai des gants blancs. Il ne me viendrait même pas à l’idée de me salir les mains. Détaché et distant, c’est sous mes yeux et sous mes ordres que doit s’accomplir le travail de l’art ».

Véritable éloge de la passivité, on peut retrouver dans ce détachement l’idée qu’il n’existe pas vraiment de différence entre un monochrome réalisé et un monochrome pensé.

Précurseur d’un courant appelé « Art attitude » qui se développera suite à une exposition intitulée  » When attitudes become form » présentée à la Kunsthalle de Berne en 1969, les anthropométries de Yves Klein ne sont pas seulement un rituel, ce sont des créations réelles, environ deux cents, sur papier, sur toile associant le rose, le bleu parfois négatives par la vaporisation de la couleur autour du corps féminin.

L’IDÉE DU MONOCHROME


A l’origine, Yves Klein voulait être judoka professionnel et il se rend au japon pendant 15 mois et obtient un titre de ceinture noire 4 ème Dan mais à de retour à Paris le fédération française de judo ne reconnait pas son diplôme. En placant tous ces espoirs dans cette carrière qui s’arrêtait brutalement, il décide de devenir artiste. Fin 1954, Yves Klein publie un receuil intitulé « Yves peintures ». Pour Nan Rosenthal, ce livre est d’abord la proposition d’une idée, celle de réaliser des peintures consistant en l’application régulière d’une couleur unie; il est d’abord la preuve, la première preuve matérielle, visible et publique de l’existence du monochrome comme concept.

Dans la préface rédigée à l’occassion de l’exposition de Yves Klein à la Galerie Allendy, en 1956, Pierre Restany situe « les propositions monochrommes » à côté de l’art de peindre et définit le projet de Klein comme « la tentative insensée de vouloir élever à la puissance +OO la dramatique aventure du carré de Malevitch. Mais il n’y a précisément ni carré noir, ni fond blanc.

Le monochrome, couleur unique et pure, posséde une valeur positive, symbole de liberté absolue et d’identification complète avec l’espace. Dans l’esprit de Klein, cette énergie pure semblable à l’âme, qu’il entend matérialiser grâce à la couleur et à lui donner corps par l’intermédiaire d’une oeuvre d’art, relais indispensable entre l’invisible et le visible.

En 1958, Yves Klein expose le vide à la Galerie iris Clert. Peinte en blanc et entièrement vide, la facade peinte en bleu, l’espace est sensibilisé par l’artiste.Gardes républicains à l’entrée et cocktails bleus.

La première exposition du groupe des Nouveaux Réalistes a lieu en novembre 1960 au Festival d’avant-garde de Paris. Elle sera suivie d’une autre en mai 1961 à la galerie J., et de juillet à septembre de la même année s’ouvre le Festival du Nouveau Réalisme à Nice, à la galerie Muratore. Cette ville, d’où Yves Klein et Arman sont originaires, est le premier centre d’activité du mouvement. Les expositions importantes qui suivent se tiennent à New York en 1962 et à la Biennale de San Marino en 1963, qui marque la dernière exposition collective du groupe.

il révèle ainsi une nouvelle génération d’artistes qui, au lieu de fuir le réel dans une abstraction froide ou lyrique, dans le nuagisme ou le matiérisme par exemple, érige au contraire l’objet industriel en matériau de la création pour le détourner, le magnifier, le tourner en dérision, ou pour de tout autres fins. L’essentiel est dans la réalisation réaliste et objective. 

L’apologie de l’objet anonymement produit par la société de production-consommation

 cette nouvelle approche de l’art,

se caractérisent essentiellement par la revendication justifiée d’une « singularité collective ».
Baptisés de manière volontariste par le critique d’art, les représentants du nouveau réalisme se reconnaissent avant tout à leur attitude générale d’appropriation du réel, qualifiée par Restany de « recyclage poétique du réel urbain, industriel, publicitaire ». Ils intègrent ainsi à leurs œuvres des éléments de l’univers quotidien : palissades, barils, objets en plastique, détritus, voitures ou sigles de la circulation…

La méthode artistique est très variable : compressions de César, accumulations d’Arman, décollage et lacération d’affiches de Hains et Villeglé, assemblages d’objets courants en plastique de Raysse, tableaux-pièges de Spoerri, sculptures autodestructives de Tinguely, tirs de Niki de Saint-Phalle, emballages de Christo… Héritiers directs de Dada (ils exposent d’ailleurs à Paris, en 1961, sous le titre A 40° au-dessus de Dada), les nouveaux réalistes reconduisent l’esthétique de prélèvement initiée par les ready-mades de Duchamp

 

César Baldaccini est successivement élève à l’Ecole des Beaux-arts de Marseille et à l’École Nationale Supérieure des Beaux-Arts de Paris jusqu’en 1948 où il est formé aux techniques traditionnelles de la sculpture. Après sa scolarité, rompant avec les techniques académiques pour des raisons initialement économiques, il réalise ses œuvres à partir de ferrailles qu’il assemble au moyen de la soudure à l’arc. Ces sculptures, exposées pour la première fois en 1954, constituent la première exposition personnelle de César à la Galerie Lucien Durand à Paris.

Plus emblématiques de son œuvre, les Compressions sont réalisées à partir de 1958, tout d’abord en utilisant des plaques de métal indifférenciées, puis à partir de voitures qu’il compresse en blocs rectangulaires. Cette opération aléatoire qui efface la subjectivité de l’artiste au profit de l’anonymat de la machine, ainsi que la référence aux « ready-mades » de Duchamp quant au matériau de base de l’œuvre, font de lui un des protagonistes du Nouveau Réalisme à sa création. Toutefois, César maîtrise très vite la technique des Compressions, ce qui lui permet de diriger ses travaux, pour aboutir au célèbre parallélépipède remis à la cérémonie des Césars du cinéma.

Parallèlement aux Compressions, César, au cours des années 60, revient à la technique du bronze pour réaliser des figures humaines ou bien des parties du corps humain, comme le Pouce.
En contrepoint aux Compressions, il réalise en 1967 sa première Expansion : il s’agit de laisser librement se répandre une mousse de polyuréthane qui se solidifie rapidement.

 

Armand Fernandez entreprend des études artistiques à l’École des arts décoratifs de Nice en 1946, puis à l’École du Louvre, à Paris, de 1949 à 1951. Entre temps, il se lie d’amitié avec Yves Klein, rencontré dans un cours de judo : celui-ci introduit Arman auprès du critique Pierre Restany pour former le groupe des Nouveaux Réalistes en 1960.

Ses premières peintures, les Cachets, composent des images abstraites à partir d’empreintes d’objets trempés d’encre, jusqu’au jour où il prend conscience que l’objet lui-même peut être encore plus signifiant que son image ainsi reportée.
C’est le début de son travail d’Accumulations qui rassemble de grandes quantités d’objets identiques fondus dans du plexiglas. L’accumulation préside au principe de la série des Poubelles, dont certaines parviennent à assumer le rôle de portrait, par exemple celui d’Yves Klein, personnalisé par la présence d’objets bleus.
Ce procédé de l’accumulation de déchets est porté à son paroxysme lors de l’exposition du Plein, à la Galerie Iris Clert en 1960 : toujours très proche de son ami Klein, Arman répond ici à l’opération du Vide, exécutée dans la même galerie, deux ans auparavant.

Parallèlement aux Accumulations d’objets quotidiens, et à la constitution d’une vaste collection d’art africain, une autre démarche artistique est associée au nom d’Arman : les Colères, actes de vandalisme souvent exécutés en public dont les reliques sont rassemblées pour constituer un tableau.

Depuis les années 70, l’art d’Arman s’illustre par la réalisation de sculptures monumentales, comme Long Term Parking, réalisée en 1982 pour le parc de la Fondation Cartier de Jouy-en-Josas, œuvre composée de soixante voitures empilées dans une gangue de béton.

 

Gérard Deschamps assemble des chiffons, des sous-vêtements feminins (ce qui lui vaudra d’être censuré) ou expose des bâches de signalisation de l’armée américaine, des plaques de blindage, des tôles irisées par la chaleur, des patchworks, des ballons dans des boîtes en plexiglas ou dans des filets, des skateboards, des « pneumostructures » faites de bouées ou de matelas pneumatiques.

Daniel Isaak Feinstein, plus tard Daniel Spoerri du nom de son oncle, passe son enfance en Suisse où, très jeune, il se lie d’amitié avec Jean Tinguely. Il commence d’abord une carrière de danseur à Zürich, Paris et Berne où il est danseur-étoile jusqu’en 1957.

En 1960, alors qu’il collecte des ferrailles pour Tinguely, il a l’idée de coller les objets rassemblés en vrac sur un support qu’il redresse à la verticale, fixant ainsi dans la durée le dispositif d’un instant dû au hasard. C’est la naissance de ses tableaux-pièges qui, principalement, immortalisent des reliefs de repas, comme c’est le cas pour le Repas hongrois et autres dîners de l’exposition 723 ustensiles de cuisine. Cette entreprise culmine avec l’ouverture d’un restaurant permanent par Spoerri à Düsseldorf en 1968.

Parallèlement aux tableaux-pièges, Spoerri développe l’idée de détrompe-l’œil, œuvres dans lesquelles il combine un tableau classique illusionniste, un « chromo », avec des objets ayant pour fonction de démystifier cette image, de la reléguer parmi les objets de la banalité.
Daniel Spoerri vit actuellement en Toscane, où il a ouvert sa propre fondation dotée d’un parc de sculptures.

 

Raymond Hains entre à l’École des beaux-arts de Rennes en 1945 pour étudier la sculpture, mais n’y reste que six mois, le temps d’y rencontrer Jacques de la Villeglé, autre futur affichiste du groupe des Nouveaux Réalistes. Il commence alors à réaliser des photographies à l’aide de lentilles déformées qui donnent de l’objet une image éclatée. Exposées en 1947, ces photographies constituent sa première exposition personnelle, à la Galerie Colette Allendy, à Paris.

Dans les années qui suivent, Hains réutilise ce procédé pour réaliser des films expérimentaux ; et c’est à l’occasion d’un tournage en 1949, où il se propose de filmer des affiches collées sur des murs de rues, que naît l’idée de se les approprier.
En compagnie de Jacques de la Villeglé, il collecte des affiches publicitaires usées par des mains anonymes dans les rues de Paris. Mais ce n’est qu’en 1957 qu’ils présentent le résultat de leurs trouvailles, toujours à la Galerie Colette Allendy, dans une exposition intitulée Loi du 29 juillet 1881, titre qui fait référence à la législation du droit de l’affichage public.

 

Niki de Saint-Phalle (1930-2002), est l’artiste féminine essentielle du groupe des Nouveaux Réalistes. Avec ses sculptures aux formes rondes et colorées, elle a apporté une esthétique Pop au Nouveau Réalisme. En 1955, lors d’un séjour en Espagne, Niki de Saint-Phalle découvre le travail d’Antonio Gaudí qui lui inspire ses premières sculptures créées à partir de divers matériaux et d’objets trouvés. Vers 1965, Niki de Saint-Phalle, elle créée sa série de « Nanas », des sculptures représentant des femmes, inspirées par la grossesse de son amie Clarice Rivers. Les premières « Nanas » de Niki de Saint-Phalle sont en papier mâché et laine, sans couleur. Puis, l’artiste intègre des couleurs vives (bleu, jaune, rouge) et diversifie les matériaux (résine, polyester, plâtre). Dès lors, ces couleurs vives et matériaux deviennent une constante dans ses différentes séries de sculptures.

 

Principales Expositions de groupe 

 

La première exposition du groupe des Nouveaux réalistes a lieu en novembre 1960 au Festival d’avant-garde de Paris.

mai 1961 à la Galerie J, 8 rue Montfaucon, Paris 6e

octobre 1962 : la galerie Sidney Janis de New York organise l’exposition The New Realists

1963 : À Munich, a lieu le 2e Festival du Nouveau Réalisme, au cours duquel Christo se joint au groupe. 
La 4e Biennale de San Marino marque la dernière exposition collective formelle du groupe. 

1970 : À Milan, les Nouveaux Réalistes organisent une série de manifestations pour fêter leur dixième anniversaire, avec une exposition Les Nouveaux Réalistes 1960/1970

1986 : au Musée d’Art Moderne de la Ville de Paris, rétrospective 1960, les Nouveaux Réalistes

1997 : Musée d’art contemporain de Nice : De Klein à Warhol. Face à face France/Etats-Unis

 

Bibliographie partielle sur le Nouveau réalisme


– Pierre Restany, Manifeste des Nouveaux Réalistes, éd. Dilecta, Paris, 2007.
– Catherine Francblin, Les Nouveaux Réalistes, éditions du Regard, Paris, 1997.
– Jean-Paul Ameline, Les Nouveaux Réalistes, éditions du Centre Georges Pompidou, Paris, 1992 
– Pierre Restany, 60/90, Trente ans de Nouveau Réalisme, La Différence, Paris, 1991.
– Pierre Restany, Le Nouveau Réalisme, Union générale d’éditions, collection 10/18, Paris, 1978.
 

– Jacques Villeglé, la comédie urbaine, Centre Georges Pompidou, 2008-2009 
– Nouveau Réalisme, Galerie nationale du Grand Palais, Paris, 2007 
– Yves Klein. Corps, couleur, immatériel, Centre Georges Pompidou, 2006 – 2007 
– Restaurant Spoerri : maison fondée en 1963, 1, Place de la Concorde, Paris 75008, Galerie nationale du Jeu de Paume, 2002
– César : l’instinct du fer, 1946-1966, des premiers fers aux compressions, Musée d’art moderne et d’art contemporain, Nice, 2002
– Arman : passage à l’acte, Musée d’art moderne et d’art contemporain de Nice, 2001
– Raymond Hains, J’ai la mémoire qui planche, Centre Georges Pompidou, 2001 
– Raymond Hains, œuvres récentes, Musée d’art moderne et d’art contemporain, Nice, 2000. 
– Gérard Deschamps, Homo accessoirus, Fondation Cartier pour l’art contemporain, 1998
– Arman, Galerie nationale du Jeu de Paume, Paris, 1998
– De Klein à Warhol. Face à face France/Etats-Unis, Musée d’art moderne et d’art contemporain de Nice, novembre 1997-mars 1998
– César, Galerie nationale du Jeu de Paume, Paris, 1997
– Niki de Saint Phalle, Rétrospective, Musée d’art moderne de la ville de Paris, 1993
– Raymond Hains, Centre Georges Pompidou, Paris, 1990
– Daniel Spoerri, Centre Georges Pompidou, Paris, 1990
– Tinguely, Centre Georges Pompidou, Paris, 1989
– 1960, les Nouveaux Réalistes, Musée d’Art Moderne de la Ville de Paris, 1986
– Yves Klein, Centre Georges Pompidou, Paris, 1983
– Martial Raysse : 1970-1980, Centre Georges Pompidou, 1981.
– Paris-New York, Centre Georges Pompidou, Paris, 1977

 

 

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Présence d’une signature

La signature du peintre présente des analogies avec la présence de l’estampille dans l’ébénisterie et la menuiserie. Il faut attendre l’année 1743 pour que l’estampille se généralise sur les meubles. Dans la seconde moitié du XVIIIe siècle, selon les nouveaux règlements de la corporation, la marque individuelle de l’ébéniste doit figurer avec la marque collective de la corporation.
Jusqu’à la renaissance, les oeuvres sont souvent anonymes et il faut attendre la seconde moitié du XVIII ème siècle avec le développement du marché ainsi que la création des salons officiels de peinture et de sculpture pour voir apparaitre des oeuvres signées et datées. François Boucher ou Joseph Vernet, peintres à la mode  au 18 ème siècle utilisent leur nom pour valoriser leur travail. On assiste alors la construction d’une identité artistique par la présence d’une signature ou d’un monogramme.La forme cursive s’impose et se rapproche de la signature manuscrite de l’artiste. Parfois, avec la signature de l’artiste et la date on peut lire pinxit, delineavit, fecit, faciebat ou invenit.
Mais c’est au XIX ème siècle que la signature devient un élément essentiel d’appréciation de l’oeuvre en jouant un rôle dans l’évaluation financière et dans l’authentification. 
Parfois dissimulées dans la composition, elle peut apparaitre sous forme d’un monogramme accompagné d’une date et d’une localisation.
La présence d’une signature ou d’un monogramme sur une toile ancienne, d’une estampille sur une commode ou un siège ne rend pas l’oeuvre authentique car rien n’est plus simple que d’imiter une signature ou une estampille; seul l’expérience et l’oeil d’un expert permet de déterminer si les marques et signatures sont authentiques.

Les dimensions de votre oeuvre 

Les dimensions de votre tableau sont essentielles pour l’estimation de votre oeuvre; veuillez nous communiquer les dimensions « hors cadre » de votre peinture. Pour l’estimation d’une sculpture, veuillez nous communiquez la hauteur ainsi que la longueur du socle.

 La description de votre oeuvre

Veuillez nous communiquer tous les éléments en votre possession concernant la provenance:

Achat en vente aux enchères, chez un antiquaire,  succession, don…

Le titre de l’oeuvre

Les expertises déjà réalisées (assurance, héritage)

Tous éléments susceptible de nous aider dans l’évaluation

Les photos de votre oeuvre 

Pour permettre à nos experts de vous communiquer une estimation réaliste, quelques conseils pour prendre les photos de votre oeuvre :

Prendre votre peinture de face

La signature en plan large

Des détails de votre tableau

Le dos du tableau et toutes mentions manuscrites et étiquettes d’expositions

Restaurations anciennes
L’état de conservation est un élément essentiel d’appréciation d’un tableau, d’une oeuvre d’art.
Il faut identifier les restaurations anciennes, les repeints. Il faut aussi s’assurer qu’il s’agit ou non de la toile d’origine (rentoilage, transposition etc).

Présence d’un vernis

Le vernis est en une résine naturelle transparente parfois teinté avec des pigments naturels. Auparavant, il était fabriqué à partir de résine naturelle et jouait un rôle esthétique et protecteur de l’oeuvre; il ravive les couleurs, accentue la profondeur et protège l’oeuvre des poussières, de la lumière excessive et des polluants.
Avec le temps, le vernis jaunie mais son rôle est essentiel dans la conservation des tableaux anciens.

L’encadrement
Le cadre fait partie intégrante de la peinture, et il joue un rôle essentiel dans la mise en valeur de celle – ci.
Il permet également de protéger la peinture contre les dommages.
Les cadres anciens du 17 ème et du 18 ème sont sculptés et dorés. Au 19 ème, ils sont moulés et décorés d’éléments en stuc ou plâtre.

 

– Comment sont déterminées les estimations?

L’un de nos spécialistes en antiquités et objets d’art va estimer votre objet en le comparant dans un premier temps à des objets similaire déjà présentés et vendus dans une vente aux enchères en France.

Puis avec l’ensemble des éléments fournis (nom de l’artiste, présence d’une signature, dimensions de l’oeuvre, état de conservation), nous pourrons analyser votre tableau, votre peinture, votre objet d’art et sous 48h, vous recevrez par mail une première estimation gratuite de vos objets d’art et de collection. 

Nos spécialistes ont bien évidemment une parfaite connaissance des mécanisme du marché de l’art.

 

– Dois-je me déplacer avec mon tableau pour obtenir une estimation ?

Dans un premier temps, faites nous parvenir le formulaire d’estimation gratuite en ligne pour une évaluation confidentielle de vos objets d’art et de collection dans les plus brefs délais.

Envoyez-nous vos photos à partir de votre ordinateur ou de votre téléphone 

Si vos photos sont trop nombreuses ou trop lourdes, envoyez nous directement votre demande en cliquant sur ce lien contact@artexpertise.fr


– Combien coûte une estimation d’une peinture ou d’une œuvre d’art contemporain ?

L’estimation de vos tableaux et objets d’art est totalement gratuite mais il ne vous sera délivré aucun document écrit.

Les valeurs communiquées sont donc indicatives et elles ne peuvent, en aucun cas, être reproduites, diffusées ou utilisées à toutes fins. D’autre part, cet avis est donné sous réserve d’une expertise visuelle des objets d’art concernés.

 

Demande d’estimation gratuite


 – Comment obtenir une expertise gratuite d’un tableau des « Nouveaux réalistes » ?

 

Pour confirmer l’estimation qui vous a été communiquée par mail par notre service d’estimation, il faut procéder à l’analyse visuelle de vos objets d’art.

 

– Comment notre expert réalise t’il l’expertise visuelle d’une œuvre d’art ?

L’expert qui sera en charge de l’estimation de vos objets d’art et de collection doit se munir d’outil comme une loupe éclairante, une lampe de Wood pour mettre en évidence une signature apocryphe, des restaurations anciennes, des repeints etc.

D’autre part, l’expert doit aussi s’appuyer sur une documentation spécifique : catalogues raisonnés de chaque artiste, publications universitaires, travaux de recherches, catalogues de vente aux enchères. Parfois, un déplacement dans une fondation, dans une bibliothèque s’avère nécessaire pour consulter des ouvrages rares (Fonds patrimoniaux)

Il peut également consulter les sources disponibles sur Internet sur les bases de données des musées nationaux, des galeries d’art ou des fondations étrangères. 

 

– Dois-je me déplacer avec mon tableau, ma sculpture ou mes objets d’art pour faire procéder à une expertise ?

Nous pouvons vous recevoir chaque jour sur rendez-vous dans notre hôtel particulier pour une expertise gratuite et confidentielle.

Si vous ne pouvez pas vous déplacer ou transporter les oeuvres concernées, nous pouvons nous charger du transport des oeuvres.

– Comment faire authentifier mon tableau ou mon objet d’art ?

Notre expérience du marché, la parfaite connaissance des procédures d’authentification nous permettent d’authentifier les oeuvres soumises et obtenir auprès des comités les certificats nécessaires à la mise en  vente de vos tableaux,sculptures, antiquités asiatiques et objets d’art.
N’hésitez pas à nous contacter afin de asister pour l’expertise et la mise en ventes de vos peintures, sculptures et objets de collection. 


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• Première étape : 
Demandez une estimation préalable de vos biens, d’après photographies
Pour réaliser une estimation gratuite, veuillez utiliser le formulaire en ligne de demande d’estimation gratuite 

• Deuxième étape : 
Dépôt des oeuvres pour expertise approfondie.
Si vous prenez la decision de nous confier à la ventes les objets estimés, une expertise visuelle s’impose, avant. Pour cela, il vous suffit de déposer les objets à notre bureau.

• Troisième étape :
Mise en vente aux enchères de votre objet d’art et de collection
Une fois l’expertise réalisée, nous déterminons une date de vente, en fonction du calendier des ventes aux enchères à venir.

 

Vente de vos tableaux et objets d’art

Qu’est-ce qu’un commissaire priseur de ventes volontaires ?

Le commissaire-priseur de ventes volontaires organise et dirige les ventes volontaires de tableaux, meubles, objets d’art et de collections, véhicules anciens au sein de son Hôtel des ventes.

Le commissaire – priseur travaille à titre individuel ou dans une société commerciale et intervient à la demande de vendeurs particuliers. Les ventes volontaires sont réalisées par des personnes physiques ou des sociétés commerciales déclarées auprès du Conseil des ventes volontaires. Chaque OVV (Opérateur de ventes volontaires) doit compter parmi ses membres une personne titulaire d’un titre, diplôme ou habilitation reconnu comme équivalent. Cette personne est le commissaire-priseur habilité.

Avant la mise en vente, il procéde à l’expertise et à l’estimation de ces objets et rédige un catalogue de vente dans lequel les objets seront reproduits et décrits précisément; à cette occasion, il peut faire appel à des experts spécialisés qui rédigeront les notices.

En outre, il doit faire la promotion de chaque vente :

– Diffusion du catalogue de vente au fichier client de l’étude.

– Mise en ligne de la vente sur des sites dédiés et partenaires qui permettent une diffusion internationale de la vente : interencheres.comauction.frgazette-drouot.com

– Parutions publicitaires dans la gazette-drouot.com, dans la presse régionale, nationale et étrangère ( Antique trade gazette, Londres, Orientations, Hong Kong etc).

– Assistance d’une attachée de presse pour les ventes prestiges à caratère exceptionnel.

– Organisation d’une exposition publique de plusieurs jours, préalablement à la vente.

 

Lexique des enchères

After Sale 

Lorsqu’un lot n’a pas trouvé acquéreur pendant la vente, le commissaire priseur peut proposer de le vendre en gré à gré, c’est-à-dire directement à une personne intéressée, avec l’accord du vendeur. Le prix demandé est celui de la dernière enchère portée lors de la vente ou, celui de la mise à prix, en l’absence d’enchère.

Adjudication

Le terme « adjugé » signifie la fin des enchères et le transfert de propriété de l’objet au dernier enchérisseur.

Bordereau d’achat

Facture remise à l’acquéreur par la maison de ventes aux enchères. Le bordereau détaille les caractéristiques de l’objet (descriptif, époque, état), ses références au catalogue, le prix d’adjudication et le montant des frais. Il constitue le titre de paiement et de propriété.


Catalogue

Ouvrage imprimé qui répertorie les oeuvres présentés à la vente, dans l’ordre de la vacation. Les lots sont décrits, estimés et illustrés. Les catalogues sont également disponibles en ligne sur le site de la maison de vente aux enchères et sur les sites dédiés et partenaire de la maison de vente.

Clerc

Collaborateur du commissaire-priseur volontaire ou judiciaire, il prépare la vente, renseigne et prend des ordres d’achat pendant l’exposition ; il présente parfois les lots lors de la vente et assiste le commissaire – priseurs.

Crieur

Le crieur assiste le commissaire-priseur lors de la vente ; il circule parmi le public et reprend les enchères portées. Il reçoit des acheteurs l’identité et le moyen de paiement, en échange du lot permettant son retrait.

Droit de préemption

Droit accordé à l’État par la loi du 21 décembre 1921 d’acquérir, par l’intermédiaire de ses musées nationaux, un objet en vente publique, en se substituant au dernier enchérisseur.

Droit De Suite

Il s’agit d’une rémunération au profit de l’artiste, de ses héritiers ou légataires perçue lors de la revente d’une œuvre originale. Les artistes auteurs d’œuvres des arts graphiques et plastiques originales perçoivent un droit proportionnel au prix de vente de leurs œuvres, lors des ventes successives de celles-ci par un professionnel du marché de l’art. Le droit de suite est à la charge du vendeur ; Il est exigible lorsque le prix d’adjudication est supérieur à 750 € et se calcule par application de taux dégressifs par tranches (de 4% à 0,25%), pour un montant maximum ne pouvant excéder 12 500 euros.

Enchères

Offre d’une somme supérieure à la mise à prix ou aux offres précédentes, au cours d’une vente. L’adjudicataire est le dernier enchérisseur ayant porté l’enchère la plus élevée.

Estimation

Valeur indicative fixée à l’issue d’une expertise sous forme d’une fourchette de prix. Elle correspond au montant que l’oeuvre devrait atteindre, selon le commissaire-priseur, en vente aux enchères publiques.

Étude

Office du commissaire-priseur judiciaire, seul habilité à diriger les ventes judiciaires prescrites par la loi ou par une décision de justice.

Expert

Il réalise des expertises pour le compte du commissaire – priseur et assiste la maison de ventes à l’occasion de la vente aux enchères. Il rédige des notices dans le catalogue de la vente  pour des biens nécessitant une compétence particulière ou lorsqu’il est spécialiste de l’œuvre d’un artiste. Les experts ont l’obligation de contracter une assurance garantissant leur responsabilité professionnelle pendant cinq ans.

Folle enchère

Un acheteur qui se révèle dans l’incapacité de payer le bien voit le bien remis en vente; il doit alors s’acquitter de la différence éventuelle entre le prix pour lequel il s’était porté acquéreur et le prix déï¬ï¿½nitivement obtenu lors de la remise en vente.

Gré à gré

La législation autorise les maisons de ventes aux enchères à vendre des biens en-dehors du cadre d’une vente aux enchères publique.

Inventaire

Relevé des biens mobiliers, le plus souvent accompagnées de leurs estimations. Il est réalisé à l’occasion d’une vente volontaire, d’un partage, d’une succession.

Mandat De Vente

Le mandat de vente, appelé également réquisition de vente, est le contrat par lequel le propriétaire d’un bien charge un commissaire priseur de le vendre aux enchères publiques. Le mandat doit faire l’objet d’un écrit. Il comporte les coordonnées du vendeur, la description de l’objet et les modalités de la vente : date et lieu, montant des frais de vente et des frais annexes, éventuellement prix de réserve.

Ordre d’achat

Mandat remis par un donneur d’ordre à la maison de ventes aï¬ï¿½n d’acheter pour son compte aux meilleures conditions, s’il ne peut assister à la vente. Un formulaire doit être rempli à cet effet.

Pas d’enchère

le montant des paliers de prix qui sont gravis à chaque fois qu’un acheteur enchérit. Pour des lots important, le pas de l’enchère peut atteindre plusieurs milliers d’euros tandis que pour des lots plus modeste, la progression s’effectue par paliers de quelques dizaines d’euros.

Plus-Value

Les particuliers sont soumis à la taxation des plus-values réalisées lors de la

vente publique d’œuvres d’art et objets de collection d’un montant supérieur à 5000 euros.

Deux options possibles : 

le régime spécial de taxation forfaitaire, calculé au taux de 6,5 % sur le prix marteau.

le régime de droit commun de la taxation de la plus-value au taux de 19% auxquels il convient d’ajouter les prélèvements sociaux (soit au total 34,5%), avec abattement de 5% par année de détention à compter de la 2ème année (exonération au bout de 22 ans), pour autant qu’ils disposent de document attestant de la date d’entrée en possession et du prix initial du bien ;

Prix de réserve

C’est le montant en-dessous duquel l’objet ne pourra pas être vendu. Il est égal  à l’estimation basse et constitue une sécurité pour le vendeur.

Procès-verbal de vente

Relevé des biens vendus, dans l’ordre de passage aux enchères, et comprenant la  désignation et le montant adjugé, les noms et adresses des vendeurs et des acheteurs. Il fait également état des informations données avant ou pendant la vente, notamment des rectiï¬ï¿½cations éventuelles apportées au catalogue.

Le procès-verbal rend ainsi compte du transfert de propriété de chaque lot et demeure le principal moyen de preuve en cas de réclamation ou de litige

Ventes aux Enchères

La vente aux enchères publique est un procédé de vente dans lequel un vendeur confie à un commissaire-priseur le soin de vendre son bien à un acheteur qui est désigné au terme d’une vente aux enchères. La vente est conclue au profit de celui qui a exprimé la meilleure enchère. L’adjudication par le commissaire-priseur forme la vente. L’acheteur paye l’opérateur qui met le bien à sa disposition. L’opérateur est rémunéré par une commission vendeur et une commission acheteur. Il adjuge le bien au meilleur enchérisseur qui devient l’acquéreur du lot. Les enchères peuvent être portées dans la salle par l’enchérisseur, au moyen d’un ordre d’achat, par